L’infraville / Futurs des infrastructures
Sous la direction de Dominique Rouillard
Archibooks, Paris, 2011
Ouvrage sur le colloque “l’Infraville” organisé à l’ENSA Paris-Malaquais
Qu’est donc l’infraville ?
Les infrastructures dessinent l’infraville, sombre, noire, parfois inhumaine, délaissée. Couverte d’une épaisse concrétion argilo-calcaire tatouée et quadrillée de traits noirs que certains souhaitent démaquiller ou masquer ou piquer de vers. Deux mille ans d’histoire : ces espèces d’espaces vont-ils toujours avec le temps ?
Eternelles incarnations matérielles du progrès, de la conquête des territoires et de la croissance, fortes d’une visibilité et d’un pouvoir « structurant », les infrastructures furent, au plus fort de leur présence dans la théorie architecturale dans les années 50/60, les éléments déterminants de la forme et de la génération de la ville.
On les redécouvre aujourd’hui pour constater que les infrastructures vieillissent, disparaissent, se dissimulent, sont recyclées, augmentées, diminuées, reprogrammées, domestiquées ou atomisées.
L’infrastructure, à la fois son histoire philosophique, constructive, sociale, politique, sa symbolique de progrès, ses actes sûrs et décidés, portée par l’étymologie même du mot, est-elle en crise ? Ou que met-elle en crise ? La décroissance qui s’installe dans nombre de régions industrialisées ouvre cette réflexion et cet ouvrage explore les multiples bouleversements dans les relations de la ville à l’infrastructure.